Se refaire la poitrine à Paris avec une mastectomie

Le traitement du cancer du sein est avant tout chirurgical : il consiste à enlever la tumeur. Grâce aux techniques oncoplastiques, qui consistent à enlever la lésion cancéreuse tout en conservant l’aspect normal du sein, et aux chimiothérapies néoadjuvantes administrées pour réduire la tumeur avant l’intervention, la conservation du sein est aujourd’hui possible dans environ 70 % des cas. La mastectomie (l’ablation du sein) reste nécessaire dans les autres cas. Bien que chaque femme le vive différemment, la perte d’un sein a toujours un effet sur sa féminité et sa sensualité. La reconstruction mammaire peut être proposée à toutes les patientes et donne des résultats satisfaisants, mais elle ne modifie pas le pronostic de la maladie. Cependant, en France, moins de 40% des femmes ayant subi une mastectomie ont recours à une reconstruction mammaire. Parfois, c’est parce que la femme ne le veut pas, mais souvent elle la refuse parce qu’elle est découragée par sa famille ou par son médecin qui peut croire à tort que la reconstruction comporte un risque de cancer.

C’est à la patiente en question de décider si elle veut ou non une reconstruction mammaire…

Il a été prouvé que la reconstruction :

  • N’augmente pas le risque de récidive
  • Ne retarde pas le diagnostic d’une récidive
  • Ne modifie pas le pronostic

Quand la reconstruction est-elle appropriée ?

L’idéal est de réaliser une reconstruction en même temps que la mastectomie (reconstruction mammaire immédiate, RSI) mais ce n’est pas toujours possible, notamment lorsqu’une radiothérapie est prévue après. Dans ce cas, l’intervention est prévue après la fin du traitement (Reconstruction mammaire différée, RMD). Certaines femmes décident même de la faire plusieurs années plus tard… Une reconstruction immédiate peut être proposée si aucune radiothérapie n’est prévue après la mastectomie. Sinon, il est préférable de reporter la reconstruction jusqu’à environ un an après la radiothérapie.

Comment se déroule la reconstruction ?

Le sein peut être reconstruit à l’aide d’un implant prothétique ou à partir d’un lambeau (tissu prélevé sur le dos ou le ventre de la patiente). Le choix de la technique dépend largement de la souplesse et de la qualité de la peau abdominale, mais aussi de l’anatomie de la patiente et de ses objectifs).

Toutes les femmes n’ont pas les mêmes exigences après une mastectomie.

Certaines sont prêtes à subir plusieurs interventions comme avec une Augmentation mammaire pour obtenir un résultat optimal, tandis que d’autres attendent une simple reconstruction de la forme et de la taille, pour éviter de porter une prothèse externe. Certaines femmes préfèrent la technique du lambeau pour un aspect souple et naturel, tandis que d’autres souhaitent une reconstruction à l’aide d’un implant prothétique afin de minimiser les cicatrices, même si les conditions locales ne sont pas très favorables (qualité de la peau), et pourraient opter pour une reconstruction par lambeau même si les résultats ne sont pas optimaux. Il est donc très important de définir, par une consultation au cas par cas, les objectifs de la reconstruction et d’établir un “plan de traitement”.

La reconstruction se fait en plusieurs étapes

1er temps :Reconstruction de la forme et de la taille du sein, symétrie avec l’autre sein.

Les seins reconstruits sont toujours d’une taille raisonnable et assez ” guillerets “. Il est donc parfois utile d’opérer l’autre sein afin d’obtenir un aspect similaire à celui du sein reconstruit. Le chirurgien réduit ou augmente le volume selon le cas, et corrige la ptose (affaissement du sein). Les deux seins sont opérés au cours de la même intervention.

2ème étape : Evaluation du résultat, retouches et finition

Après l’intervention, les tissus ne réagissent pas tous de la même façon, notamment après les séances de radiothérapie. On peut juger du résultat environ 2 semaines après la reconstruction et envisager ensuite d’éventuelles améliorations. Les gestes proposés sont généralement peu invasifs et peuvent être réalisés en ambulatoire. Parfois, la technique initialement choisie n’offre pas un résultat satisfaisant, et il peut être judicieux d’en changer. C’est le cas de certaines reconstructions à l’aide de prothèses, lorsqu’il y a un manque de laxité cutanée (souplesse). Le chirurgien peut alors proposer d’opter pour une reconstruction par lambeau.

3ème temps :  Reconstruction du mamelon et de l’aréole

Il s’agit de la dernière étape de la reconstruction. Elle ne peut être réalisée que lorsque la symétrie des seins est suffisamment bonne. Voir https://www.hug.ch/chirurgie-plastique-reconstructive-esthetique/augmentation-mammaire-par-prothese-mammaire pour en savoir plus !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *